422 APPENDIX, 5
Pisani, Contarini, Zeno, Delfino, and others, vouch for the good understanding that existed between the ‘Papalists’ and their countrymen. The Cardinal Grimani was instrumental in detaching Julius II. from the league of Cambrai; the Cardinal Cornaro always aided the State to obtain anything required of Leo X.; and, both before and after their times, all Venetians that had a seat in the Sacred College were patriots rather than pluralists: I mean that they cared more for Venice than for their benefices, admitting thus the soundness of that policy which denied them admission into the Grand Council.”
To this interesting statement, I shall add, from the twenth-eighth book of Daru, two passages, well deserving consideration by us English in present days:
“Pour être parfaitement assurée contre les envahissements de la puissance ecclésiastique, Venise commença par lui ôter tout prétexte d’intervenir dans les affaires de l’Etat; elle resta invariablement fidèle au dogme. Jamais aucune des opinions nouvelles n’y prit la moindre faveur; jamais aucun hérésiarque ne sortit de Venise. Les conciles, les disputes, les guerres de religion, se passèrent sans qu’elle y prit jamais la moindre part. Inébranlable dans sa foi, elle ne fut pas moins invariable dans son système de tolérance. Non seulement ses sujets de la religion grecque conservèrent l’exercice de leur culte, leurs évêques et leurs prêtres; mais les Protestants, les Arméniens, les Mahomitans, les Juifs, toutes les religions, toutes les sectes qui se trouvaient dans Venise, avaient des temples, et la sépulture dans les églises n’était point refusé aux hérétiques. Une police vigilante s’appliquait avec le même soin à éteindre les discordes, et à empêcher les fanatiques et les novateurs de troubler l’Etat.” * * * *
“Si on considère que c’est dans un temps où presque toutes les nations tremblaient devant la puissance pontificale, que les Vénitiens surent tenir leur clergé dans la dépendance, et braver souvent les censures ecclésiastiques et les interdits, sans encourir jamais aucun reproche sur la pureté de leur foi, on sera forcé de reconnaître que cette république avait dévancé de loin les autres peuples dans cette partie de la science du gouvernement. La fameuse maxime, ‘Siamo veneziani, poi christiani,’ n’était qu’une formule énergique qui ne prouvait point qu’ils voulussent placer I’intérêt de la religion après celui de l’Etat, mais qui annonçait leur invariable résolution de ne pas souffrir qu’un pouvoir étranger portât atteinte aux droits de la république.
“Dans toute la durée de son existence, au milieu des revers comme dans la prospérité, cet inébranlable gouvernement ne fit qu’une seule fois des concessions à la cour de Rome, et ce fut pour détacher le Pape Jules II. de la ligue de Cambrai.
“Jamais il ne se relâcha du soin de tenir le clergé dans une nullité absolue relativement aux affaires politiques; on peut en juger par la conduite qu’il tint avec l’ordre religieux le plus redoutable et le plus accoutumé à s’immiscer dans les secrets de l’Etat et dans les intérÊts temporels.”
The main points, next stated, respecting the Jesuits are, that the decree which permitted their establishment in Venice required formal renewal every three years: that no Jesuit could stay in Venice more than three years; that the slightest disobedience to the authority of the government was instantly punished by imprisonment; that no Venetian could enter the Order without express permission from the government; that the notaries were forbidden to sanction any testamentary disposal of property to the Jesuits; finally, that the
[Version 0.04: March 2008]